Au monastère, la vie commune est en même temps soutien humain et ascèse exigeante. Il y a peu de groupes humains qui, à ce point hétérogènes, aient une existence aussi communautaire que les moines. Ni les affinités, ni les compétences, ni un choix réciproque ou les liens du sang ne sont à l’origine de leur rassemblement. Arrivés très différents au monastère, et réunis en apparence par hasard, les moines vivent pourtant ensemble, côte à côte, toute leur vie durant, mosaïque de générations, d’origines sociales, de talents et de caractères bigarrés. Il n’y a entre eux aucune unité préalable, sauf celle du but poursuivi en commun ; mais c’est considérable.

Les premiers chrétiens « se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à l’Eucharistie et aux prières »

(Actes des Apôtres 2,42)